Newsletter

Pour recevoir les nouvelles du site, entrez votre courriel et cliquez sur « Je m’abonne »

Éveil d’existence

يقظة وجود

reveil

أ

أيقظتني الحياة يوماً إلى الوجود،

 في ليلة تلألأت جمالات الدنيا فوق قمم العبور.

لمستني ذراع العلي وأخرجتني من أناملها طفلا،

 لا يدرك النور إلا ابتسامة رسمها الكون بين وجنتيه.

فأتيت والبراءة مضجعي أبلج عليها فجري،

 وأحلم في كنف راحتها بما يذمع خلق آمالي.

وعليل الكون يمسح منذ نعومة أظافري دموعا

 فجّرها فيّ قوم لم يروا من الومض إلا انتهاءه.

وجمال الآب يكسي صغري ألوانا تشعّ من وجهي

 وتعكس حبّا لا يضاهيه إلا عطاء عِشقٍ على عود خلاص.

ب

ايقظني العالم يوما الى البصر،

  بنهار أشعّت زائلات التراب في شكل اليسامين.

 لامستني أيدي العدم وأخرجتني من أظافرها مضطربا،

 لا أدري أنغام الطرب إلا استهزاء ساخر كفيف الروح.

فتهت والكآبة مركعي أقبل إليها دجىً لكياني،

 وأستجلي في روضها ما يصبو خنق انفاسي.

ورياح الدنيا تصفع عمرا يرنو القبوع

 في لحم مسكره خمرة حقّ عصرها النور.

وغياب الآب يلفح قلبي ألماً أهرق دموع اشواقي

 على صخرة لازمة بكاء ابن البشر في تخبّط هذيذه.

ت

أيقظني الحب يوما الى الذات،

 في لحظة ذاب فيها وجدي في كيان الإبتداء.

بلسمتني لمسات العشق وولدتني من دمائها انسان،

 لا أعرف التنفّس إلا ابداعا يخلق المكان.

فوُجدت والملؤ سراطي اسيره وأضحي سبيلا

ألاقي على جوانبه ورودا نثرتها أهواء الكمال.

ودفء الحنان يخرجني الى آلام عذبة،

 تدركني عذاباتها معنى الاخلاء ورحابة الصحراء.

حلول الآب يبعثني الى حيث يغرب الليل ويحضر نهاري،

 يقظة سؤالي عمّا قد تاق اليه بصري.

أنطوان فليفل

ثلاثة وثلاثون ربيعا…

08.10.2009 – 08.10.1976

“Quelques réflexions sur la présence en Occident de prêtres catholiques orientaux mariés”, in Istina, octobre-décembre 2009, Tome 54/4, p. 409-425


istinaistina 0

 

Extraits

istina 1istina 2istina 3

L’inventeur de la théologie de la libération ? Témoignage chrétien, 01.10.2009

Cet article a paru dans le numéro Hors-série d’octobre 2009 de l’hebdomadaire Témoignage chrétien.

 leonardoboff-1

François d’Assise est souvent présenté comme un guide particulièrement efficace pour le chrétien en quête de spirituel et d’action caritative. Tout en honorant cet aspect du personnage, Léonardo Boff effectue une lecture plus élargie qui embrasse le message de François dans toute son étendue. Et en particulier vers d’autres dimensions humaines, elles aussi fondamentales : le politique et le social.

L’ouvrage de Boff, François d’Assise, force et tendresse (1), montre que la fameuse « option préférentielle pour les pauvres », qui a suscité tant de débat dans l’Eglise catholique, puise certains de ses éléments constitutifs chez le Poverello. Ce dernier a grandement inspiré la lecture théologique contextuelle effectuée par le théologien brésilien : François offre à Boff une compréhension de l’évangile, du contexte vécu et de toute réalité à partir des pauvres.

Pour Boff, la pauvreté est un problème « fondamentalement politique » ; combattre cette blessure suprême qui déshumanise et aliène l’être humain, ne se fait pas moyennant des condamnations et des paroles. Combattre la pauvreté s’effectue à partir d’une praxislibératrice, d’une lutte pour, à partir et avec les pauvres. L’actualité politique de l’option de François se situe donc dans le regard posé sur les pauvres à partir des pauvres, et non à partir du riche ou du puissant.

Paternalisme

Boff situe le message de François dans le cadre des attitudes historiques de l’Église à l’égard de la pauvreté. Tout en restant fidèle à la tradition de Jésus et en maintenant au cours des siècles « un souci très aigu des pauvres », l’Église a eu trois attitudes de base, correspondant en gros à trois époques.

Première époque : jusqu’à Constantin, elle était une Église des pauvres, principalement constituée de pauvres. Deuxième époque : De Constantin à Vatican II, les circonstances mènent l’Église à jouer un rôle politique, d’où une différenciation qui s’instaure entre les simples fidèles, la base, et les dirigeants. La hiérarchie ecclésiastique s’allie au pouvoir politique et noue une alliance qui donne naissance à ce qu’on appelle la chrétienté. « Dans cette structure nouvelle, les pauvres […] se trouvent dans une situation inférieure et marginale. Ce qui ne veut pas dire qu’on les oublie. […] Malgré de notables exceptions, on regardera le pauvre selon la perspective du riche : il apparaîtra comme un inférieur, un indigent, comme l’objet d’une action caritative… C’est la forme qui définira cette action de l’Église pratiquement jusqu’à Vatican II ». Cette attitude « d’assistantialisme » suit une logique paternaliste. Le pauvre est « un fils mineur et sans défense ». En régime de chrétienté, les évêques assistent les pauvres et plaident leur cause auprès des riches, lesquels ont le devoir de partager leur surplus. Mais le problème de la pauvreté change à l’époque moderne ; l’Église est dépassée par la nouvelle donne sociale et ses encycliques, « incapables de franchir la rampe des appels », restent « bien en deçà de la contribution marxiste dans l’élaboration et l’organisation des luttes libertaires du prolétariat ». L’Église de cette époque était une « Église pour les pauvres », et pas une « Église avec les pauvres, et moins encore une Église des pauvres ».

Conversion

Troisième époque : aux alentours du concile Vatican II, l’Église est amenée à vivre parmi les pauvres, surtout dans le « continent des pauvres » : « au lieu de voir le pauvre dans la perspective du riche, elle commence à voir le pauvre avec les yeux du pauvre ». C’est aux conférences des épiscopats d’Amérique du Sud de Medellín (1968) et de Puebla (1979) que « l’Église latino-américaine a fait une claire option préférentielle et solidaire en faveur des pauvres »,  une option-conversion qui lui permet de dépasser « une vision purement moraliste et assistantialiste pour assumer une perspective politique ».

Retour au saint d’Assise : au début du XIII° siècle, les mouvements  aspirant à un retour à une pauvreté plus ou moins fantasmée foisonnent (Patarins, Vaudois, Albigeois…). Ce phénomène est, selon Boff, « peut-être le plus radical de toute l’histoire spirituelle du christianisme ». Il s’y effectue un passage de la « libéralité envers les pauvres » à la « vie avec les pauvres », et là est la source de « l’option préférentielle pour les pauvres ». François se distingue par le fait qu’il ne cherche pas à reproduire la vie des premiers chrétiens mais plutôt à suivre et imiter le Christ. Il ne s’oppose pas à l’Église hiérarchique. La vie du saint ressemble selon Boff aux étapes de l’histoire de l’Église : au début, François vivait pour les pauvres, sans changer de lieu social. Ensuite, en se rendant dans leur milieu et en les assistant, il vivait avec les pauvres. Une troisième conversion le mène à vivre « commeles pauvres, pourvoyant à leurs nécessités, d’abord par l’aumône, puis au moyen de son travail ». Il passe d’une classe sociale à une autre. Il quitte le monde des grands dans lequel il vit et celui de la hiérarchie ecclésiastique, pour devenir « un frère de tous, sans aucun titre hiérarchique ». C’est à partir des pauvres qu’il réorganise « toute sa façon de comprendre sa vie personnelle, Dieu, le Christ, le sens de la fraternité ».

Délivrance

François vit deux genres de pauvretés : la disponibilité totale vis-à-vis de Dieu et l’identification aux pauvres contre la pauvreté. Son option est une antithèse dialectique à la bourgeoisie de son temps, incarnation d’une mentalité capitaliste, source d’injustices et d’appauvrissement. Le renoncement du saint aux richesses du monde est une « expropriation » qui délivre de « l’appropriation » capitaliste. Là où le capitalisme procure la sécurité, porte préjudice au prochain, blesse, exploite, rabaisse la valeur humaine… l’esprit franciscain procure la liberté par rapport à autrui, la délivrance du désir d’avoir raison et de dominer : « Être exproprié, c’est être petit, servir le royaume de Dieu, se convertir. C’est la meilleure façon de marcher à la suite du Christ ». Cette antithèse au capitalisme trouve en son centre une valorisation radicale de « l’union fraternelle avec les plus petits et les derniers, et surtout avec le Serviteur souffrant, Jésus-Christ ». La pauvreté devient le chemin à suivre pour atteindre une fraternité humaine entière. Cette exigence est radicale au point que « pour aider les pauvres, il vaudrait même la peine de dépouiller de ses bijoux et de son or la statue de la Vierge ». Les pauvres sont désormais le point central, et cela est une «incommensurable libération », une invitation adressée au monde actuel pour vivre d’une manière nouvelle la solidarité et l’engagement. Boff sait bien que l’exemple de François ne peut être suivi par une société entière, mais seulement par des individus ou des petites communautés. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’une manière nouvelle d’affronter la situation de la pauvreté, un leitmotiv, une puissance spirituelle qui se concrétise dans un vécu social et politique, puisque « le pauvre est considéré comme une manifestation de la divinité ».

François est donc une figure majeure de libération, parce qu’il renverse les concepts et pousse à une véritable praxis politico-sociale. Cette vision pousse à ne pas lire la situation des pauvres du point de vue des riches. Boff se réjouissait au début des années 1980 de ce que l’Église post-conciliaire, qui avait osé adopter en Amérique latine les réflexions de la théologie de la libération, soit délivrée des contraintes que la chrétienté avait imposées. Son renoncement à sa charge sacerdotale en 1992 et tous les démêlés qu’il a pu avoir avec la hiérarchie lui auront-ils fait changer d’avis sur ce sujet ?

Que devient Leonardo Boff ?

Son site Internet leonardoboff.com consultable en anglais, espagnol et portugais, contient beaucoup d’informations sur ses activités. Il y affirme avoir changé de tranchée, mais pas de combat. Boff se considère toujours comme un théologien de la libération ; il écrit, enseigne et donne des conférences dans ce sens.

Boff concrétise depuis des années des réflexions écologiques qu’il avait déjà formulées dans son livre sur François d’Assise. Résidant dans une région sauvage dite « écologique » à Petrópolis, le théologien et sa femme militent pour les droits de l’homme dans le cadre d’un nouveau paradigme écologique.

Antoine Fleyfel

01.10.2009

(1) Leonardo BOFF, François d’Assise, force et tendresse. Une lecture à partir des pauvres, Cerf, Paris, 1986, 217 p. Toutes les citations sont tirées de cet ouvrage.

Ils recherchent les votes… je recherche l’être humain, An-Nahar, 31.05.2009

يبحثون عن الأصوات وأنا أبحث عن الإنسان

 

تستوقفني الشعارات الانتخابية الرنّانة يوما بعد يوم. فتلك التي تحذرني من الخطر الامبريالي الامريكي الصهيوني وتينك التي تضع نصب عيني مخططات محور الشر الايراني السوري. وما اكثر البازارات الاعلامية المسوقة للانتماءات الوطنية، من عربية الى غربية، من حجازية الى اعجمية، من فرعونية الى شامية، من قدسية الى بيروتية…

 أما لغة التخاطب السياسي الدنيئة فحدث ولا حرج، فبضع ساعات من تصاريح مسؤولينا كفيلة بإفساد سنين من التربية المدنية والأخلاقية. هذا يبشرني بمشروع ثورة الأرز السرمدية وذاك يبغي اقلاق وجودي بمشروعه الوطني الداحر للتدخلات الغربية السافرة. مللت وكليت من لغات التخاطب الخشبية الفارغة، تلك التي تروم احقاق الطائفة وتجنب تهميشها، تلك التي تؤثر ابعاد اشخاص غير أكفياء والخروج عن الطاعة الدينية، تلك التي تؤلّه الرئيس والقائد والسيد والعماد والوجيه والأستاذ والمعلّم وصاحب المعالي، وصاحب السعادة…

 سئمت الخطابات المجوفة، تلك التي تدّعي رسم مستقبلي ومستقبل اولادي، خطابات ملؤها التعصّب والتحزب ونبذ الاخر والتجريح بالغير والجهل والتقوقع والانغلاق، خطابات خلت من أي مشروع سياسي بالمعنى النبيل للكلمة، اي مشروع محوره بناء انسان اصيل وانسانية جديدة تستند الى مبادئ موجودة في شرعة حقوق الانسان وفي تعاليم دياناتنا التوحيدية السامية. انني ارى في بلاد الأرز رهوطا من المشاريع ووابل من الانتماات ولست ادري في العمق ما يميزها، اذ غاب عنها كلها مشروع الانسان، ضحيّة الوطن الأولى والشهيد الدائم لمصالح قوم ما عرفوا من الانسانية الحقة الا ومضها. مصيبتنا الاساسية في لبنان ليست في كل المشاكل المعروضة من قبل الافرقاء السياسيين، مصيتنا الأولى على ما قاله الشاعر أنّ حسّ السؤال عن الإنسان عندنا قد غاب.

 فمن هو انساننا وما هويته وكيف تحدّد؟ اهو انسان الانتماء الطائفي ؟ أم هو انسان المناطق والطبقات الاجتماعية ؟ اهو انسان الاحزاب وقد اعمت بصيرته عقائد كره الاختلاف ام هو انسان الاقطاعيات السياسية ؟ اهو المجاهر بلبنانيته او عربيّته أم المجاهر بجذوره الفينيقية او المتوسطيّة ؟ اهو رجل سوريا او مصر، السعودية او ايران، الغرب او العدو ؟ كثرة التحديدات وكثرة الانتماءات وكلها تبعد الانسان عن اصالته المبتغات وتغرّبه عن ذات لم يبلغها بعد، عن كينونة هي مصدر كل انتماء وكل وجود وكل ولوج الى الحياة.

 مشكلتنا ان كل الطرق المحيطة بنا تبحث عن صورة معيّنة لانسانها وهي تحاول ان تجعله دينيّا او علمانيا، لبنانيا او عربيا، غربيا او محازبا، مناصرا او مؤيدا. والمبتغى الحق يقتدي بجعل المتديّن انسانا واللبناني انسانا والمحازب انسانا والمناصر انسانا. المفقود هو الانسان والمرام هو الانسان والبحث هو عن الانسان. فكل الانتماات وكل العصبيات السياسية والدينية والوطنية باطلة ان بقي انساننا ضائع. فما نفع تحرير الارض ان لم يحرر الانسان من نبذه لقريبه الانسان ؟ وما نفع انتصار الطائفة ان لم ينتصر الانسان على تقوقعه ؟ وما نفع الاغلبيات النيابية ان بقي الانسان اقلية فاقدة الصوت والهويّة ؟

 في قلبي حسرة تتوق الى الانسانية الحقّة، تلك التي هي على صورة الله، الرحمن والرحيم والحب المتجلّي الذي اعطى ذاته بكليّتها ليرينا طريق الحريّة الحقيقية التي مصدرها حب القريب وقبول الاختلاف وصون التنوّع. يا ليتنا نرمم الانسان قبل ان نرمم الاوطان، يا ليتنا نصون الحب قبل ان نقتل ما نعتبره شر ويا ليتنا نسير مسرى تحريرنا من ذاتنا قبل ان نبحث عن تحريرنا من الاحتلالات الخارجية.

 رحم الله الاب والمعلم الكبير ميشال الحايك الذي قال أن الوطن لا قيمة له إذا لم يكن إطارًا لتنمية الإنسان، وأنّ الانسان قبل الأوطان، وأنّه إن سلم سلمت، وإن خارت روحه انهارت أرضه. من تحرير الروح تبدأ عملية تحرير الأرض. فعلينا اليوم، كما على الجميع، وكلنا نازحون مشرّدون عن لبنان الروحي، أن نتجنّس روحيًّا فيه لنستحق استيطانه من جديد. فمتى يولد الانسان عندنا في لبنان ؟

بقلم الدكتور أنطوان فليفل

جريدة النهار 31.05.2009

 

Débat autour de la visite de Benoît XVI en Terre Sainte, Fr24 14.05.2009

Antoine Fleyfel sur France 24. Dans le cadre de la visite de Benoît XVI en Terre Sainte, débat suivi par une intervention au Journal Télévisé (EN ARABE). (14.05.2009).

Visite du pape en Terre Sainte, Fr24, 11.05.2009

Commentaires en langue arabe de Antoine Fleyfel sur la visite du pape Benoît XVI en Terre Sainte. Journal Télévisé de “France 24”, le 11.05.2009

Visite du pape en Terre Sainte, JT 10h, Fr24, 10.05.2009

France 24. Dans le cadre du Journal Télévisé de 10h, commentaires (EN FRANÇAIS) sur la visite de Benoît XVI en Terre Sainte. (10.05.2009).

Je crois…, An-Nahar, 10.05.2009

أؤمن…

 “أؤمن” كلمة تلفظ مرارا وتكرارا على لسان المسيحيين العرب وفي أكثر من سياق وإطار. وإن كانت هذه الكلمة تستعمل لإعطاء المسيحي تسمية هي من أجمل التسميات، أعني “مؤمن” بالله (أي من أمّن ذاته إلى الخالق) وبمسيحه، فإنّها ترد مرارا عندما يقول المرء : أؤمن بالكتاب المقدّس، أؤمن بالأسرار،  أؤمن بتقليد الكنيسة، أؤمن بتعليم الكنيسة، أؤمن بالسلطات الكنسية (الأساقفة والكهنة والقسس)، أؤمن بالعذراء، أؤمن بالقدّيسين، أؤمن بوجود الشيطان، أؤمن بوطني، أؤمن بقائدي، أؤمن بعقيدة حزبي، أؤمن بتاريخ طائفتي، أؤمن بوجهاء منطقتي، أؤمن بدولتي، أؤمن بالعدالة الدولية… أمن الصواب استعمال هذه الكلمة على هذا النحو ؟

 يظهر الإيمان في صلب الدعوة المسيحية، فهو شرط وأساس ولوج الإنسان إلى حقيقة وجوده كمبرّر ومحرّر ومخلوق محبوب حتّى الموت، موت الصليب. بداية الإيمان المسيحي ليست في الإنسان، فهو يعجز بقدراته الذاتيّة عن معرفة الله الذي يتخطّى واقع المرء الوضعي، بل هي في الله الذي يدعو المرء الى حياة جديدة محورها الحب والأصالة. هذه الدعوة بيّنها الله بيسوع الناصري، كلمته في التاريخ ومسيحه. عندما يدعو الله الإنسان الى حياة منه وبه واليه، يضعه أمام خيارين : قرار رفض أو قبول هذه الدعوة. وعلى أساس أحد القرارين، يُبنى ايمان المرء أو عدمه. هذا القرار وجودي، فاختيار الله بالمسيح يحتّم على المؤمن التصرّف والتكلّم والعمل والتفكير والوجود بحسب شريعة الحب اللامحدود الذي أبانه الناصري في حياته وتعليمه واخلاء ذاته وبذلها. إنطلاقا من هذه المبادئ الأساسية يمكننا القول أنّ الإيمان المسيحي هو دعوة إلهيّة جلّ محتواها تحقيق الذات الإنسانيّة. لربمّا قال البعض بأهميّة تأليه الإنسان، ولكنني أعتقد أنّ أسمى ميّزات الإيمان المسيحي هي في أنسنتها للإنسان، فإحدى أرقى المفاهيم للتجسّد يقضي بفهمه كرسالة إنسانوية راديكاليّة، أي كأبهى التجلّيات للوجود الإنساني.

 لعمري أنّ الإيمان بمفهومه السامي الآنف الذكر يتخطّى الكثير من الأطر الضّيقة التي يحاول الكثير زجّه بها. فالإيمان بالله يتخطّى الدين الذي هو، كما قال فينيلون Fénélon الأسقف والمتصوّف الكبير، إختراع إنساني. هذا الإختراع هو ضروري ربّما إلى حين بلوغ الإنسان سنّ الرشد كما يقول اللاهوتي الألماني بونهوفر Bonhoeffer عندما يتكلم عن المسيحيّة اللادينيّة أي الراشدة. والإيمان يتخطّى الكنائس التي هي في الأساس جماعات ولدت من نور القيامة وتلاقت وتنظّمت للإحتفال بالمنتصر على الموت. الكنائس محوريّة للمؤمنين ولكنّها مكوّنة من بشر ومرتبطة جذريّا بالتاريخ والجغرافيا والسياق والحضارة. تخطئ مرارا ولكنّ الروح يبقى فاعلا بها كما يفعل خارجها، إذ لا حدود لعمل الله. فالإنجيل يخبر عن الروح الذي يهبّ حيث يشاء، وعن الله الذي يعمل في كل الشعوب، وعن الناس الذين كانوا يصنعون العجائب باسم المسيح، دون أن يكونوا من تلاميذه. والإيمان يتخطّى حتما الإطار الطائفي الضيّق والمقية. لا ريب أنّ التنظيم الطائفي كان له بعض الحسنات الديموغرافيّة والتنظيميّة في العهد العثماني، ولكنّه أضحى في عصرنا هذا جرثومة فتّاكة تتعارض وتعاليم السيّد، لما يولده من نبذ للآخر وتقوقع على الذات الطائفيّة وسوء لمفهوم المواطنيّة وتحريف لشموليّة الدعوة المسيحية التي تضحي حصريّة ومرتهنة لمصالح الطائفة، نابذة لكلّ ذاتية أخرى تتعارض مع خصوصيّتها.

 الكتاب المقدّس هو في أساس حياة المؤمن وهو المصدر الأوّل والأهم الذي يخبرنا عن قصّة حبّ الله لمخلوقاته وتدخّله الخلاصي في تاريخ البشر. ولكنّه يبقى وسيلة للإيمان وليس غاية، يخبرنا عن الإيمان بالله ويحثّنا في الوقت ذاته على عدم اقتصار إيماننا بحبر وورق، بل جعله روح ولحم وحياة. وكذلك الأسرار، وكم يتصارع المسيحيين حولها أحيانا، راذلين بعضهم بعضا على حسب إذعانهم بصوابيّة التفكّر الأسراري أو بعدم صوابيّته. ولكأنّ الطابع القانوني والطقوسي للأسرار هو في صلب حياة المؤمن وليس من تنقله لنا الأسرار أي المسيح. لا يمكن لشكل الأسرار الخارجي أن يكون موضع إيمان، بل المسيح القائم الذي تعطينا إيّاه، ذاك الذي هو حاضر أيضا في سر هذا العالم والذي يعطي المؤمنين باسمه أن يعبدوا الله بالروح والحق. أنا لا أؤمن بالعذراء ولكن بابنها يسوع الذي يريني وجه الآب وسبيل الإنسانيّة الحقّة. ولكنّني أعشق وجه مريم وإيمان مريم وحضور مريم في كل مرّة تكون لي مثال إيمان بالله. وكذلك القدّيسين وكذلك رجال الكنيسة : لا أؤمن بهم البتّة، ولكننّي أستوحي من حياتهم وتعليمهم ومثلهم في كل مرّة يشهدون للحب بالجمال والحق. تعاليم الكنائس وما أكثرها، هي محاولات تعبير سياقيّة عن الإيمان المسيحي. أنا لا أؤمن بها، بل بالذي تكلّمني عنه، وأنا أتّبعها بقدر ما تكون وفيّة لإنجيل يسوع المسيح وبقدر ما تلاقي الإنسان في مسيرته لتحقيق ذاته.

 أمّا المسؤولين الروحيّين، فهم ككلّ عضو في جسد المسيح مؤمنين بالله يعبّرون عن إيمانهم بحسب فرادة رسالتهم، ولكل إنسان رسالة فريدة. وجودهم ورسالتهم مهمّان جدّا وضروريّان، ولكنّه من المنافي للعقل الإيمان بهم لا بل يجب محاورتهم أو حتّى معارضتهم إن اعتقدوا أنهّم وسطاء بين الله والناس –والمسيح هو الوسيط الوحيد– أو موزعين الخلاص والحياة الأبدية التي يعطيها الله فقط. وأمّا التقاليد الكنسية، فأنا لا أؤمن بها، بل بالذي توصله إلي. وأنا أتّبعها بقدر ما تكون تعاليمها إجابات لإشكاليّاتي الإيمانيّة الحالية. وأمّا الشيطان، فمن السخيف القول بالإيمان بوجوده، إذ أنّ الإذعان بهذا الوجود يبقى رهن الكثير من معتقدات القرون الوسطى والتراثات الشعبيّة.

 القول بإيمان سياسي بالوطن أو بالقائد أو بالوجيه أو بالرئيس أو بالتاريخ هو فارغ تمام الفراغ. لا يمكن أن نؤمن بالأرض والوطن، مهما عزّا علينا، كما نؤمن بالله، ولكن الإيمان الحق بالله يحث الإنسان على حبّ أخيه الإنسان وعلى البحث معه عن إطار سليم لعيشهم المشترك. ليس للتاريخ إدراك أو ضمير لكي يكون موضع إيمان الإنسان، فهو واقع وجودي يصنعه المرء. والقول بإيمان بالأحزاب وبقادتها، بالدول وبرؤسائها ضرب من ضروب الجنون. فما من إنسان يستحق أن نؤمن به ونسلّمه حياتنا والكتاب قال : “ملعون من يتّكل على ذراع بشر”. لربّما أثق بشخص على قدر ما يجسّد توجهاتي السياسيّة، ولربّما انتميت إلى حزب عبّر أو يعبّر عن طموحاتي الوطنيّة، ولربّما ساهمت بانتخاب من هم في السلطة لأنّ برنامجهم أقنعني في حين من الأحيان. لكنّ حياتي أغلى عطايا الخالق، لا أبذلها إلّا في سبيل حبّه المتجلّي في حب القريب. لذلك لا يمكنني الإيمان بالأحزاب والسياسة والأوطان التي، عندما تبتعد عن خير الإنسان –وهذا الأمر شائع جدّا– وتعلّم الحصريّة، وأحاديّة الفكر والتفرقة والكراهية والعنصريّة والطائفيّة، تجعلني معارضا لها، باسم إيماني بإله الحبّ وباسم التزامي بقيمة الإنسان الذاتيّة كقضيّة حياة.

 أردت القول أنّ الإيمان قرار وجودي بالغ الأهميّة وعظيم المسؤوليّة، مصدره الله وغايته طوبى الإنسان الحقّة. الإيمان ينقل الجبال وينتصر على الموت. به تحقيق للذات الإنسانيّة التي تدرك أصالتها من خلال تسليم حياتها للحب المطلق والتصرّف مع القريب والمساهمة في بناء الأوطان والمجتمعات على أساسه. لا أحد يستطيع أن يصنع من العدم حياة، ومن الموت قيامة، ومن القبح جمال إلّا الخالق. لذلك، فهو وحده يستحقّ الإيمان، وحده يستحقّ تسليم الذات إليه. والباقي كلّه ثانوي وعرضي، مهمّ فقط وبشكل نسبي جدّا، على قدر ما يؤول إلى إنسانويّة حقّة وإلى بحث أصيل وسليم عن الله. والسلام.

بقلم الدكتور أنطوان فليفل

جريدة النهار 10.05.2009

Dieu dans le christianisme, France Culture, 10.03.2009

Extrait de 16 mn de l’émission présentée par Raphaël Enthoven : “Les nouveaux chemins de la connaissance” sur France Culture. Titre de l’émission : “Dieu dans le christianisme”. Invités : Antoine Fleyfel et Odon Valet.

Mon exil, ma nostalgie

غربتي حنيني

exil

غريباً أسير على قوارع الدجى
أبحث عن مسيري الى نابض الحياة
ولا حجّي أجد ولا القِبلة
بل وقدُ ليسٍ ألهبه الفراغ

أبرك على أقدام العطاء وأذرف
أشواقي دمعا إلى البكاء دعاء
وما أجد الحب إلا قبورا
بنيت على سقوط الآمال من علاء

ذاتي تبكّر سكرى إليّ
خمرها الليل وكأسها الزوال
تمزّق وَجداً لا يبلسمه
إلّا حنين يعشق الفرار

غربتي موتي ساحة جحيمي
يبعثني منها الغياب غبار
حنيني حياة يتيمة الدين
يولدني فيها ايمان يغار

نظراتي يحدق بها وجه العدم
فيطرحني لابسا كساء العراء
وآهاتي يعشقها صوت غريبٍ
حلّ في لحمي وذاب وباء

وإن ذبل ذكري يوما
وإن مات فيّ صمت الرجاء
يبقى مني أنّي غريب
متيّم بأرض فاقدة الأوصاف

متنفّسي حنين يقلق سؤالي
عمّا قبل أن يوجد غاب
فطرتي حنين يولد جمالي
قبح انتظار ما لا ادري

Antoine Fleyfel
09.03.2009