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Ombres

reveombreux

Il faisait blême quand l’astre se retira de son antre,

Enchantement ne cesse-t-il de rendre, tant beau, tout blanc,

Illusions de ce qu’il entre, mirage de ce qu’il soit présent,

Tout un soi était et tout un jour sera, un instant, rendu présent.

 

Hermès toujours, tel l’éclair d’antan,

Tonne raisonnant, bouleversant les ans,

Au grès des mystères du rayonnement,

Ne cesse-t-il de danser communiquant,

D’une pas silencieux et d’un cri chantant,

Ce que seul peut pénétrer l’être contemplant.

 

Voyant ce qui se prête à désirer,

Et désirer ce que prêche un voyant,

Voir n’est qu’illusions de moments,

Où cœur caché et vouloir ardent,

S’esquivent et telle une mort se dérobant,

Jusqu’aux origines où des abîmes se fait la vérité.

 

Tant messager, tant ignorant,

Hermès jamais sur sa terre régnant,

De son être vit l’être,

Et sans, pas d’étant.

 

Antoine Fleyfel

19.02.2002

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