Ô Substance immuable et Éternelle, toi qui existes par soi, toi qui es Unique, que loués soient tes attributs ; Que la Pensée m’emmène vers toi, et que je ne comprenne jamais l’Étendue comme distincte de toi.
Ô Nature naturante, incréée et par nature existante, tu es la cause de la nature naturée. Louée sois-tu, Ô toi sans qui rien ne peut être.
Ô Dieu indivisible et nécessairement infini, comme il est absurde de te parler, et comme il est adéquat de t’aimer.
Toi seul mérite le don intellectuel entier, car en toi s’inscrit la vérité de l’existence, et hors de toi, nul concept vrai ne peut exister.
Qu’en t’aimant de ma raison j’éloigne de moi les passions néfastes.
Qu’en comprenant ton unicité je cherche la paix civile qui m’octroie les éléments nécessaires à ma compréhension à jamais grandissante de l’Éternité.
Que par la sagesse, je puisse en ma prise de conscience de toi, aboutir à la béatitude philosophique, à la science infuse intellectuelle.
Je ne suis qu’un mode, mais un mode de toi. En ma conscience de cela, je suis toi, mais pas absolument toi, car en ton infinité, tu dépasses tout mode, bien que tu t’y exprimes selon les attributs qu’il est capable de connaître.
Ô cause immanente de toutes les choses, je n’ai de joie qu’en suivant tes voies. Que je puisse parler de ta vérité à tous les sages, aussi peu nombreux qu’ils puissent être. Que la nécessité des circonstances éloignent de moi les ignorants, ceux qui te croient dieu à leur image, ceux qui te conçoivent selon leurs imaginations et selon leurs fantasmagories.
Ô Dieu, cause efficiente de l’existence et essence des choses, de toi j’ai pris conscience, et plus rien ne peut me troubler. Je suis Éternel, et en toi Vrai. Je suis en toi, et tu es en moi, rien ne peut me manquer.
Que je meure, je vis, et que je vive, je ne peux être que de toi. Ta nécessité est ma liberté, celle que seuls les philosophes peuvent éprouver…
Antoine Fleyfel
04.10.2007
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