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Anastasia

anastasia

Je pénétrais la salle en concert avec les faisceaux de lumière qui se succédaient pour contempler la beauté d’Anastasia ;

Anastasia qui séduisait les cordes par ses touchers, et provoquait l’ivresse de son instrument.

Ses cheveux  suivaient son regard, et se plongeait vers ce gémissement divin qui s’incarnait au sortir de ses doigts.

 

Je pénètre son monde, et tourne autour de sa chaleur ; je ne suis que désir ardent, brûlant les étincelles que j’ai rencontrées en entrant.

La lumière n’importe plus, je suis aveugle, et ne fais que sentir et être ce qui se présente à moi.

Je sors désormais de ses mains, et ne suis que musique, dansant entre l’espace et l’abîme.

 

Tous ceux à qui il a été donné de m’entendre, m’écouteront, mais moi, insouciant, n’ayant conscience que de la beauté de cette passion qui m’entraîne, je m’envole jusqu’à son cœur,

et m’oublie à sa source, là où nul souvenir n’est nécessaire, là où il n’y a rien à voir.

 

Anastasia, je suis toi, et tu es moi, je te touche de mes doigts, et l’éternité se rassemble entre mes bras.

Je ne t’approche qu’en musique, et ne m’approche que musique, car tout soupir naissant n’a de sens que de toi, car toute naissance est vie qui meurt en toi, pour renaître.

 

Je te suis sur les voies de l’ivresse, et me conduis dans les chemins de la folie.

Ta beauté est ma folie, et hors d’elle, je ne trouve vie. Toi, moi et la vie, ne faisons qu’un au soir du délire.

Oui, la nuit va régner, et la ténèbre commence à chanter le goût exquis de notre union.

 

Antoine Fleyfel

13.04.2003

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